Mes réalisations
Peinture, glacis, terre, fresques, chaux

Peintures et glacis

Les matériaux écologiques sont respirants (non étanches). Ils asssurent la régulation thermique et la régulation de l'humidité, contribuent au confort en empêchant les problèmes liés à celle-ci : condensation, moisissure, concentration de polluants, qui peuvent occasionner rhumes à répétition, asthme, allergies. Ils ne produisent pas d'électricité statique, retenant peu les poussières.

Les peintures écologiques que j'utilise sont, selon leur destination : peinture dispersion, peinture aux silicates, laque à l'huile ou à l'eau, peinture à la chaux, à l'argile, à la caséine, à la colle, à la cire, lasure et huile dure pour le bois.

Le glacis sert à réaliser des imitations de bois et de marbre, des patines, des nuagés ou simplement rehausser une couleur de fond. En décoration murale, tous les liants s'adaptent à la technique du glacis : huiles, chaux, caséine, méthylcellulose etc...

Les ENDUITS

La chaux

La chaux est obtenue par cuisson à forte température (900° à 1200°) de roches calcaires qui sont à l'état naturel plus ou moins pures. La nature du produit obtenu varie selon la teneur en argiles de la roche-mère :
- calcaire pur  → chaux aérienne, utilisées pour les enduits fins, fresque, stucs et badigeons
- calcaire argileuxchaux hydraulique, pour les enduits épais (meilleure prise en masse)

La chaux est le liant qui permet la cimentation des agrégats. Les phénomènes de carbonatation et de cristallisation contribuent à l'emprisonnement des grains puis à la solidification de l'enduit.

 

La terre

La terre est disponible naturellement en abondance dans la plupart des régions du globe et son extraction à petite échelle ne pose guère de problèmes techniques ou environnementaux : pas d'énergie dépensée pour la fabrication, peu pour le transport, encore moins pour la transformation, rien pour le recyclage : bilan écologique irréprochable !

Son comportement hygrothermique en fait un matériau idéal pour la construction : outre sa résistance mécanique la terre agit comme une éponge à chaleur et à eau.

  • Elle participe au maintien d'une atmosphère intérieure ni trop sèche ni trop humide en absorbant les surplus de vapeur d'eau émis par l'activité humaine (respiration, cuisine, douche) , la restituant progressivement quand l'air intérieur s'assèche.
  • Elle favorise l'évacuation par capillarité de l'humidité présente dans un mur, préservant ainsi l'isolant, les bois de structure ou les vieux murs en pierre.
  • Elle absorbe les odeurs et participe à la correction acoustique des pièces.

Lorsque l'enduit est suffisamment épais il peut jouer le rôle de radiateur à inertie de manière passive, grâce au rayonnement solaire hivernal qui viendra frapper un mur enduit en terre, ou de manière active en noyant dans l'enduit un tuyau parcouru par un liquide caloporteur (ex des murs chauffants).
Les enduits terre sont souvent adjuvantés d'une charge végétale (paille, chanvre, lin, foin) ou animale (crin, poils). Ces fibres renforcent la cohésion de l'enduit ; très fortement dosés en fibres ils sont alors utilisés pour leurs propriétés isolantes.

LES ENDUITS COLORÉS

Ces enduits fins à base de plâtre se prêtent à une infinité de recettes "maison" pour de nombreux effets de matière très différents : murs à l'aspect ancien patiné, fausse fresque, finition stuquée glacée ou soyeuse, effets d'empreintes ou de tissage, inclusion de matériaux inertes décoratifs, etc...

Maigre, gras ou mixte, le mortier pourra être teinté dans la masse pour une finition décorative particulièrement adaptée aux surfaces abîmées ou devenir une base matiérée intéressante dont les discrets reliefs mettront en valeur un décor peint au glacis à l'eau ou à l'huile.

Associé à la chaux aérienne, poudre de marbre, blanc de Meudon, talc ou sable, le plâtre donne un mortier résistant mais toujours perspirant, grand classique utilisé tant dans la construction que dans la décoration intérieure.

L'enduit coloré fini sera protégé des tâches par une cire ou un glacis à l'huile.

La fresque


La technique de la vraie fresque consiste à peindre sur un enduit de chaux encore humide : son nom vient de l'italien "depingere a fresco" : peindre sur un enduit frais.

Elle permet d'appliquer le pigment uniquement mélangé à de l'eau grâce au phénomène de carbonatation*, ce qui la différencie de toutes les autres techniques de peintures murales qui nécessitent une colle pour l'adhérence du pigment (détrempe à l'oeuf sur enduit sec ou ajout de résines acryliques par ex).
Elle se caractérise comme la plus solide des peintures murales.

* réaction chimique caractéristique de la chaux : en s'évaporant l'eau fait migrer à la surface l'hydroxyde de calcium qui réagit avec le gaz carbonique de l'air pour former une couche microscopique de carbonate de calcium qui protège la couleur

Dans le monde entier on retrouve après plusieurs milliers d'années de nombreuses peintures murales dont les techniques ont évolué en fonction des époques, des matières premières à disposition et du travail des artistes : palais de Cnossos (1900 av J.-C), peintures funéraires étrusques, ruines de Pompéi, églises romanes, tombeaux égyptiens, trompe-l'oeil architecturaux de la période romaine, monastères byzantins, art gothique et perspectives renaissance (XVIIè)...

Aujourd'hui tout peut être inspiration pour un décor peint à fresque ; sur un manteau de cheminée, dans une niche, un mur nu de montée d'escalier. Le sujet peut s'inspirer des actes de la vie quotidienne comme à Pompéi ou tout simplement d'un bouquet de fleurs printanières...